Dans le monde entier, des enfants se morfondent derrière des barreaux, parfois pendant des périodes prolongées. Ils sont exposés dans bien des cas à des brutalités et des conditions inhumaines. Le manque de données fiables et le grand nombre d’institutions concernées font que le nombre total d’enfants privés de liberté dans le monde n’est pas connu avec précision. Pour sa part, l’UNICEF estime qu’au moins un million d’enfants dans le monde sont derrière des barreaux. Beaucoup d’entre eux sont détenus dans des conditions déplorables et dégradantes, sont victimes d’abus, sont privés d’éducation et d’accès à des activités constructives, et n’ont aucun contact avec le monde extérieur. Beaucoup de ces enfants—ainsi que des adultes qui ont été condamnés pour des infractions commises alors qu’ils étaient mineurs—ont été condamnés à des peines disproportionnées, en violation du droit international, en vertu duquel « la détention ou l'emprisonnement d'un enfant doit être en conformité avec la loi, n'être qu'une mesure de dernier ressort, et être d'une durée aussi brève que possible ». Des exemples recents au Cambodge, aux Etats-Unis, a Taiwan, au Japon, en Turquie et ailleurs montrent que les gouvernements peuvent faire beaucoup plus pour mettre fin au recours généralisé à la détention et à l’incarcération d’enfants. Enfermer les enfants est souvent inutile et contre-productif, et cause d’abus. Il est temps que les États le reconnaissent et mettent fin à ces pratiques illégales.