L’accueil en institution est le plus souvent une parenthèse dans la vie d’un enfant. Quelle que soit sa brièveté, il ne faut pas perdre de vue que ce dispositif est complexe et qu’il est difficile pour le jeune et sa famille de s’y repérer. Le placement contribue alors à fragiliser davantage un parcours parfois émaillé de ruptures. Permettre aux enfants et aux familles de connaître et d’exercer leurs droits limite ce risque, notamment en leur proposant des espaces de ressources et d’accompagnement. Les acteurs de la protection de l’enfance en sont convaincus et œuvrent le plus souvent dans ce sens avec engagement et créativité. Mais ils sont parfois confrontés à des logiques institutionnelles et à la complexité de certaines situations. Vingt ans après la ratification par la France de la Convention internationale relative aux droits de l’enfant, dix ans après la loi rénovant l’action sociale et médico-sociale, cinq ans après la loi réformant la protection de l’enfance, il apparaît que l’application mécanique de ces textes ne suffit plus face à la réalité des situations des enfants et des familles concernés. Une série de mesures est nécessaire pour améliorer la défense et la promotion des droits des enfants confiés ou placés.