L’Ouganda ne protège pas les enfants sans domicile fixe des violences et autres abus commis par la police a déclaré Human Rights Watch dans un rapport paru aujourd'hui. Les enfants des rues dans divers centres urbains de l'Ouganda sont exposés à la maltraitance ainsi qu'aux violences physiques et sexuelles. Les autorités nationales et locales devraient cesser d’organiser des descentes de police visant ces enfants, tenir les forces policières et d'autres individus responsables en cas de passage à tabac, et faciliter l'accès de ces enfants aux services d'éducation et de santé. Le rapport de 71 pages documente les atteintes aux droits humains portées contre les enfants sans domicile fixe par la police et les autorités locales, ainsi que les violences qui leur sont infligées par des membres de la communauté et d'autres enfants plus âgés et adultes des rues. La police et d'autres responsables, y compris des représentants de l’autorité municipale de la capitale ont battu, racketté et arrêté de manière arbitraire des enfants des rues après avoir organisé des descentes de police ciblées. Dans les cellules des postes de police, les enfants ont été de nouveau battus et forcés à travailler, notamment à nettoyer les cellules et les postes de police. Dans la rue, d'autres enfants plus âgés et adultes sans domicile fixe maltraitent, menacent, passent à tabac, agressent sexuellement, et exploitent les enfants des rues, souvent en toute impunité, et dans certains cas les obligent à se droguer.