Les lignes directrices sont claires : toute décision de reti- rer des enfants à leur famille doit être prise lorsque tous les autres moyens ont été épuisés. Si le placement est ab- solument nécessaire, les lignes directrices précisent que le type de structure retenu doit être adapté à la situation et aux besoins de l’enfant concerné, ou des enfants dans le cas des fratries. Il va sans dire que le processus de la décision, prise dans l’intérêt supérieur de l’enfant, doit faire l’objet d’une évaluation au cas par cas et garantir des mesures adaptées aux besoins de chaque enfant et de sa fratrie. La décision de séparer des frères et soeurs n’est jugée acceptable que si des raisons impérieuses montrent que le placement commun irait à l’encontre de leur intérêt supérieur – le manque de moyens, en d’autres termes l’absence de solutions de placement adaptées dans le cadre du sys- tème de protection de l’enfance, ne constitue en aucun cas une raison impérieuse. L’importance du lien fraternel est primordiale si on considère l’impact psychologique d’une séparation qui ne serait pas nécessaire.